Un an après l'explosion du port de Beyrouth qui a secoué la capitale, l'Hôtel-Dieu de France se souvient toujours de la nuit du 4 août, où il s'était retrouvé au cœur d'une Beyrouth sanglante et sinistrée. En commémoration de cette horrible tragédie, l'hôpital a organisé le mardi 3 août 2021 à 18h07 un rassemblement pour rendre hommage aux victimes et aux blessés ainsi qu'à leurs familles devant le Service des urgences, témoin de cette funeste nuit.

L'évènement a débuté par une minute de silence à 18h07, suivie de l'hymne national et du dépôt de bougies devant le Service des urgences, en présence du Pr. Salim Daccache s.j., Recteur de l'Université Saint-Joseph de Beyrouth et Président du Conseil d'Administration de l'Hôtel-Dieu de France, du Conseil d'Administration de l'Hôtel-Dieu de France, du Conseil d'Administration de l'Université Saint-Joseph de Beyrouth, des familles des blessés et des victimes, en plus des médecins, des infirmières et du personnel hospitalier.

Le Pr. Salim Daccache s.j., a prononcé un discours dans lequel il a exprimé toute la douleur et les souvenirs tragiques qu’éveille cette date : 

« Le 4 août, jour d'une Beyrouth dévastée où ses très chers sont tombés entre blessés et morts. Il est vrai que le 4 août est le jour de l'explosion, l'explosion de la haine, de la négligence, de l’insouciance et de la criminalité. Cependant, le 4 août a donné naissance à une flamme, la flamme du don et de l’offre de soins aux blessés et martyrs, la flamme des sacrifices du médecin, de l’infirmière, de l’infirmier, de l’étudiant-médecin, de l’employé administratif, et de tout membre de nos hôpitaux, notamment celui de l'Hôtel-Dieu de France, qui s’est mobilisé et se mobilise encore pour donner de son mieux et sauver les patients. [...] Le 4 août 2020 nous porte chaque jour une flamme qui ne s'éteint point, la flamme du rétablissement de la souveraineté, la souveraineté sur le port de Beyrouth, sur Beyrouth et sur le Liban tout entier, il nous porte la flamme de la restauration de la justice sans laquelle le pays ne pourra se relever, sans laquelle l'État dit l'État libanais, la République libanaise, la patrie libanaise et la Nation libanaise ne pourront se rétablir, la flamme de la justice pour ceux qui ne sont plus parmi nous, ceux qui souhaitent savoir qui leur avait préparé ce crime odieux et cette attaque pernicieuse [...] ».

À la fin de la cérémonie, la façade de l'hôpital a été illuminée en rouge en mémoire du sang des blessés et victimes de ce drame.

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